dimanche 10 janvier 2010

Chapitre 1 : L'INVITATION (suite 6)

Ce fut les derniers mots qu’elle prononça à son ancien ami, à son ancien amour, elle regrettait pourtant de s’être emporter ainsi. Fallait il l’ignorer, rebrousser chemin sans lui parler, Eva ne voulait pas agir ainsi. Ne voulant pas lui montrer toute l’importance qu’il représentait pour elle, l’indifférence était sa seule arme.
Mais ce jour là, il lui avait parlé en premier, elle ne pouvait faire autrement et puis il avait retrouvait Sissou. Ce souvenir, elle le ressassait constamment nuit et jour, chaque détail l’avait marqué, la façon dont il lui avait parlait, sa démarche, son sourire toujours aussi ravageur. Et puis ce visage, si beau et si triste à la fois.

Arrivée devant le pallier de la maison, Eva et sa cousine parlaient et rigolaient à voix basse. La première ouvrit la porte et entrèrent toutes les deux dans le couloir qui donné directement dans le salon. Son frère Altair était assis, sur le divan en velours beige, il riait à gorge déployée, avec deux jeunes hommes à ses côtés.
Le premier était brun, les yeux marron foncés, bien en chair il était en train de parler. Le second était mate de peau, un hale doré mettait en valeur ses yeux bleus, celui-ci ne lui était pas inconnu.  Les deux jeunes filles s’approchèrent un peu plus, elles ne pouvaient regagner directement la cuisine autrement. Tous les regardèrent longuement, celles-ci ne disaient rien, elles baissèrent les yeux, Altair se leva d’un bond et s’approcha de sa sœur.
-          Eva ! te voila enfin ! je te cherchais partout ! je te présente mon ami Mehdi, il habite la ville voisine de Kaleà et Rayane Herat que tu connais déjà je crois. Eva s’avança vers les deux hommes et leur fit un signe de tête en guise de salutation.
-          Bonjour… elle rougit un peu et tourna les talons vers sa cousine, celle-ci les avait saluée de loin.
-          On y va. Dit-elle doucement, d’une voix à peine audible. Maman m’attend.
-          Maman est chez Souliane avec les filles, il faut croire qu’elles n’a pas eu la patience de  t’attendre… dit-il en ricanant légèrement. Et si vous restiez avec nous ? plus on est de fou plus on rit! non ? Son frère attira sa sœur par le bras et pria sa cousine de prendre place sur le fauteuil d’en face, ce qu’elle fit avec ravissement. Eva ne pouvait refuser sous le regard des invités, elle déposa son panier sur la table de la cuisine et prépara des boissons fraîches pour ses hôtes.

Cinq minutes plus tard, Eva réapparut un plateau à la main, elle le déposa sur la table basse du salon devant le divan. Elle prit place sur le fauteuil voisin de sa cousine qui attendait quelque peu gênée de se retrouver seule avec trois jeunes hommes.
-          Je te remercie Eva. Dit son frère chaleureusement.
-          Alors Mehdi, raconte nous la fin ? Altair regarda son ami d’un air dés plus intéressé.
-          Où en étais-je… ah oui ! elle m’avait donc donnée une part de gâteau que j’avais refusé gentiment, elle insista j’ai donc goûté par politesse. Il était infect ! Toute la famille me regardait manger avec autant d’attention, je ne savais plus où me mettre. C’est alors, que son père m’invite à fumer la chicha, j’ai refusé poliment encore une fois. L’ambiance était bizarre, on dirait qu’on assistait à une transaction secrète, son père me dit:
     « Alors, qu’a tu décidais mon fils? Ma fille est belle, intelligente, bonne ménagère et elle sait cuisiner ! Tu ne trouveras pas mieux dans tout le pays»
-          Alors moi je ne comprenais rien de ce qu’il me disait, je pensais être venu pour lui acheter des chevaux, comme me l’avait dit mon père. Je me suis retrouver au beau milieu d’un piège  matrimonial, cet homme voulait me refourguer sa fille ! Eva regarda le jeune homme parler, son histoire la faisait rire, d’où son sourire marqué. Rayane écoutait impassible, son visage était fermé. Seuls les rires de son d'Altair détendaient l’atmosphère étrange qui s’installait.
-          Ah ! mon pauvre Mehdi ! mais qu’est ce que tu es allais faire là bas, tout le monde sait que Moncef est un rustre, il t’aurait offert sa fille gracieusement pour une poignée de cacahuètes ! Avec huit filles sur les bras, il en à plus qu’assez ! Altair se moquait de son ami tout en regardant sa sœur du coin de l’oeil.
-          A peine avait il appelé sa fille pour me l’a présenter, que je me suis enfuit. Je prétextai une soudaine migraine et qu’il fallait d’urgence que je rentre à la maison. Le jeune homme se mit à rire.
-          Peut-être que c’était la femme de ta vie, qui sait ? renchéri Rayane moqueur sans sourcillé. Tous esclaffèrent.

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