jeudi 31 décembre 2009

BONNE ANNÉE !

DDD

Lonely Eva

Voici mon premier montage photo sur le thème de mon roman, la musique "Water lily" à été composé par RR production.

Chapitre 1 : L'INVITATION (suite 3)

Eva se tut un instant les yeux fixés sur ses mains moites. Elle ne croyait pas un mot de ce qu’elle venait de dire. Elle se mordit la lèvre inférieure, le visage figé par cette nouvelle inattendue. Eva aurait tout donné pour se retrouver seule à cet instant. Elle allait craquer d’un moment à un autre. Malheureusement Altair n’en avait pas fini, les yeux rivés sur sa sœur, il avait mal pour elle et détester la voir ainsi.

- Eva… je suis désolé. Bien que Anis ait mal agit, il était mon ami et je peux t’affirmer que l’amour n’a rien à voir dans tout ça. Il n’avait jamais remarqué Sirheen auparavant et puis ils se sont rencontrés chez les Herat. Décidément cette famille ne lui apportait rien de bon. Et puis elle est tombée follement amoureuse et à jurer les grands dieux qu’elle n’épouserait que Anis. Sa Majesté en personne a donné sa bénédiction à cette union. Il ne savait pas où il mettait les pieds, maintenant il s’est résigné à se marier avec la nièce de notre souverain et ne peut plus faire machine arrière.
- Peu importe désormais. Merci de m’avoir prévenu, maintenant peux tu me laisser, il faut que je finisse de coudre mon gilet. Eva cherchait à couper court à cette conversation déplaisante. Elle ne pouvait plus retenir ses larmes, cependant elle se devait de faire bonne figure devant son frère et le raccompagna à la porte.

Celui-ci n’avait pas bronché, il n’avait jamais abordé ce sujet avec sa sœur depuis que Anis avait annoncé qu’il rompait ses fiançailles avec Eva. Il se retira discrètement laissant à contre cœur sa sœur faire face à ses démons.
Eva était anéantie, Anis et elle se connaissaient depuis l’enfance, ils avaient grandi ensemble jusqu'à ce qu’elle fut en age de se marier. Tous deux étaient liés depuis le berceau, Anis ne passait pas une journée sans voir Eva, la femme qu’il désirait depuis toujours. Depuis des mois qu’ils ne s’étaient pas croisés, il était facile pour Eva de se remémorer exactement tous les détails de son visage ; ses traits fin et raffinés, sa peau claire et laiteuse, sans imperfections apparentes. Une beauté basanée renversante, ses yeux vert-jaune étaient uniques en son genre, pénétrant et insistant lorsqu’il posait les yeux sur elle. Il ne lui restait que des souvenirs maintenant, Anis allait se marier avec Sihreen, la fille de Aquil, un homme qui ne reculait devant rien. Anis allait se marier avec une autre et cette idée la rendait malade, la nausée lui monta soudain à la gorge.

Tout le monde connaissait bien l’unique frère du souverain, Aquil un homme cruel et mesquin. Il collectionnait les maîtresses à la pelle et cela aux yeux de tous. Sa femme était morte à la naissance de leur fille Sirheen. Six mois plus tard il se remaria, mais telle une malédiction, celle-ci mourut un an après des suites d’une crise cardiaque. Ainsi, il ne lui restait que sa fille, son bijou l’appelait-il, à qui il ne refusait jamais rien. Sirheen était donc une fille immanquablement riche et gâtée. Se marier avec Anis, fils de commerçant, était pour elle l’ultime caprice.

Sirheen était une jeune fille de 18 ans, le visage rond, de grands yeux noisette, elle était charmante. Mais pas assez jolie pour qu’une horde de prétendants se bousculent au portillon, elle avait reçu plusieurs demandes, justifiées simplement par son appartenance au sang royal. Eva et Sirheen s’étaient rencontrées à plusieurs reprises chez les Herat, une famille dont elle était proche, puisque Sinar le fils aîné des quatre frères Herat avait épousé sa cousine Zina. Les Herat comme les Habiri étaient des familles immensément riches, d’un coté une famille de marchands d’armes et de l’autre la famille royale.

Sihreen n’avait jamais porté aucune attention particulière envers Eva, la saluant selon ses humeurs, elle ne considérait Eva que dans la mesure où elle était la sœur de Altair. Un bon ami de Anis qui avait repoussé à plusieurs reprises ses avances désespérées. Altair savait qu’il ne fallait pas s’approcher de la famille royale, qui plus est s’unir avec la fille de l’homme le plus redouté de Maroubila, Aquil Habiri.

Lorsque la porte fut close, Eva éclata en sanglot sans même s’en rendre compte. Ses larmes coulaient le long de ses joues, son drap recouvrait tout son corps. Elle était à présent anéantie, ayant perdu l’homme qu’elle aimait. Cette nuit fut la plus longue de son existence, elle n’avait fermé l’œil que trois heures durant lesquelles des cauchemars la hantaient. Elle marchait le long d’un pont non loin de la forêt, il faisait nuit, l’obscurité dominée l’environnement. Une lumière blanche et scintillante l’éblouit, attiré par cette lueur chatoyante elle s’en approcha à vive allure. Surgit de nulle part, derrière elle, Anis l’a retenue par le bras, « Eva je t’en prie ne fait pas ça ! » « Sauve toi !» Trop tard, sortit de la puissante lumière, une femme au visage magnifique le plaqua au sol et le poignarda sauvagement. Eva hurlait, pleurait, mais elle ne pouvait rien faire, cette femme, l’enveloppa subitement dans son manteau de lumière et s’enfuit.

mardi 29 décembre 2009

Cinema : Bright Star de Jane Campion


Un film qui me dit bien pour la nouvelle année: Bright Star de la réalisatrice de "La leçon de piano" un film qui m'a beaucoup troublé et fait découvrir une autre facette des films romantiques. Jane Campion sait retranscrire à l'écran les vraies émotions de chacun de ses personnages, exit les dialogues mielleux à l'eau rose. L'amour prend dans ses films une allure toute différente, il s'habille d'ambiguïté, de passion et d'originalité.

J'espère ne pas être déçu par ce film que j'attends depuis quelques mois, je ne peux que vous conseiller vivement de vous rendre à une séance le 6 janvier et d'apprécier ce moment. On en reparle dans 2 semaine ;)

Chapitre 1 : L'INVITATION (suite 2)


-          Eva c’est moi, ouvre ma chérie ! avait dit sa mère d’une voix extrêmement et anormalement douce.
-          C’est maman ! ouvre lui! Vite ! Eva ravala ses larmes et ramassa la boule de papier qu’elle cacha sous son oreiller. Son frère obtempéra, leur mère apparut dans la chambre, intriguée.
-          Mes chéris pourquoi avez vous fermé la porte ?
-          Euh… et bien… Eva ne sut trouver les mots rougissant de plus belle.
-          Vois tu maman, Eva et moi tentons ardemment de réfléchir au cadeau que nous pourrions offrir à l’anniversaire de Marissa. Dit son frère sans mal, avec une décontraction étonnante.
-          L’anniversaire de votre cousine n’est que dans trois mois, je ne vois pas pourquoi s’en souciait aussi tôt ? leur mère regardait ses deux enfants, les yeux écarquillés.
-          Nous voulons juste trouver des idées communes, dés lors à Maroubila centre, nous n’aurons plus qu’à acheter le présent ! ajouta son fils de plus belle.  

Leur mère n’ayant pas décelé une trace de mensonge dans ces dernières paroles acquiesça, leva les yeux vers son fils et le pria de la laisser seule avec Eva. Derrière sa mère, Altair sourit à sœur d’une étrange manière, comme pour lui montrait qu’il n’aurait pas aimé être à sa place. Il ferma doucement la porte et s’éclipsa.
-          Eva il faut que je te dise quelque chose d’important.
Sa mère contempla les yeux miel de sa fille qui fixaient la porte en bois.
-          Maman je comptais prendre mon bain maintenant, on en reparlera à un moment plus opportun. Dit Eva qui n’avait aucune envie de parler à sa mère, elle savait très bien que cela allait être gênant et qu’il était rare que sa mère la prenne en aparté pour des broutilles.
-          Ma fille, ça ne va pas prendre trop de temps. Vois tu ma robe n’est pas encore prête pour la cérémonie, il me manque les dorures. D’après ta sœur Feryel seule la couturière des Herat en possède encore, après l’annonce officielle du dîner royal tout le monde s’est empressé chez le tailleur Sediki. Maintenant il n’y a plus un morceau de tissu dans toute la ville. Ma robe ne sera jamais complète sans ces dorures, j’aimerais donc que demain à dix heures tu ailles apporter ma robe chez les Herat afin que la couturière finisse le travail.
Sa mère la regarda dans les yeux, la suppliant avec un grand sourire.
-          Et pourquoi ne pas demander à Altair, je n’ai nulle envie de rendre visite au Herat ! ils sont si hautains avec moi, jamais ils ne m’accueillent aussi chaleureusement qu’avec Altair où je ne sais qui ! et je suis prise à cette heure je dois aller acheter ma robe chez Sediki, ils possèdent toujours des robes en stock pour les moins coquettes. Soupira Eva pour conclure. Hors de question d’aller chez les Herat et de devoir encore une fois faire l’hypocrite afin de montrer qu’elle les appréciait. Eva n’avait jamais compris pourquoi les Herat la regardaient toujours avec autant de méfiance, comme si elle s’apprêtait à les attaquer avec des sabres et des lances, c’était absurde.
-          Altair ne saurait formuler exactement ce que je désire à la couturière, il n’y connaît rien. Et tu sais que tes sœurs plus âgées n’ont rien à faire chez les Herat ou chez qui que ce soit sans une invitation au préalable. Allez ma fille soit gentille et rend moi ce service s’il te plait.




Eva fit entendre un long soupir, résignée, elle ne pouvait refuser cette requête de sa mère et hocha la tête en guise d’acquiescement.
-          Merci ma fille, donc demain dix heures, je te laisse je dois aller préparer le thé, la femme de Souliane me rend visite aujourd’hui. Dommage qu’elle ne soit pas invité, la pauvre. Dit sa mère soulagée d’être cette année parmi ces privilégiés conviés au dîner royal. 



Elle se leva et quitta la pièce laissant la porte entrouverte comme à son habitude. Eva se leva pour aller la fermer, lorsqu’elle se rendit compte que sa mère l’avait prié de se rendre chez les Herat d’une drôle de manière. Pour si peu, elle aurait pu l’annoncer devant Altair sans problème. Quelque chose de louche se cachait derrière l’attitude suspecte de sa mère, elle voulait que sa fille se rende chez les Herat mais pas juste pour leur couturière. Plutôt à un membre de leur famille, s’interrogeait Eva sans effort. Elle tourna la poignée de la porte lorsque brusquement Altair bondi devant elle :
-          Tu es fou ! tu m’as fais peur ! Eva avait sursauté, surprise comme si elle pensait être seule dans la maison.
-          Salut sœurette ! alors que voulait maman ?
-          Et bien je dois me rendre chez les Herat pour finir sa robe, dit elle lasse et agaçait rien qu’a l’idée de revoir le visage de Rayane, le fils cadet des Herat. Altair réagit étrangement, il leva les yeux en l’air et ricana doucement.
-          Génial ! ça fait un bon moment que tu ne leur as pas rendu une petite visite amicale, ils vont être très content de te revoir. Son frère la regarda avec un large sourire moqueur, Eva fit la grimace.
-          Le plaisir ne sera pas partagé je te le confirme. Tu parles ! ils ne me supportent pas, toujours à m’ignorer ou à me snober, c’est leur manière de m’adresser leur hospitalité je pense ! dit elle en se pinçant les lèvres.
-           Les Herat t’aiment beaucoup et je sais de quoi je parle. Mais j’ai une chose beaucoup plus importante à te dire. Eva le fixa longuement.
-          Je t’écoute. Dit elle sans sourciller.
-          Et bien… il hésitait. J’avais oublié de te dire… la famille Corbouss est également invitée au dîner royal ? Dit il en serrant les poings. La mâchoire crispée il n’osait pas croiser le regard de sa sœur. Celle-ci resta silencieuse trente secondes.
-          Euh… Oui… je savais, comme chaque année... cela m’importe peu. Menti Eva non sans mal. Cette fois son frère la fixait longuement.
-          Et bien, à titre informatif, pour ne pas que tu sois étonnée si tu l’apprends par quelqu’un d’autre… et bien… il hésita encore, puis se reprit et ajouta sèchement, on entend partout dire que durant le dîner royal seront annoncé les fiançailles d’Anis avec Sirheen Habiri.
Dés lors, ces derniers mots prononcés, Eva s’empourpra, confuse et désorientée. Elle eu pourtant la force de répondre à son frère pour ne pas laisser transparaître ses émotions. Le feu brûlait en elle, le désespoir de l’avoir perdu une bonne fois pour toute.
-          Ah bon… je… ne savais pas… heureuse pour eux.

lundi 28 décembre 2009

La Hit Girl de la semaine!

Chaque semaine je vais élire la personnalité la plus stylée c'est à dire celle qui aura su allier féminité, classe et originalité :)


























Pour cette première édition notre grande gagnante de la semaine est Alexa Chung, je sais qu'elle ne vous dit pas grand chose . Mais pour ceux qui posséde la chaine MTV pourrons la reconnaitre, elle anime en effet un talk show "It's on with Alexa Chung".

Cette jeune britannique et ex-mannequin reconvertie en présentatrice télé n'est pas qu'un joli minois. Elle est doté d'un sens de l'humour assez poussé et d'une excellente répartie, on ne peux également pas échapper à son look classe et décontracté qui lui vaut le rang de #1 pendant ces 7 prochains jours.

dimanche 27 décembre 2009

Chapitre 1 : L'INVITATION (suite 1)


Il fut l’heure du soupé, Souliane, sa femme et ses filles avaient répondus à l’invitation. Le principal sujet de conversation de cette soirée fut l’invitation au dîner royal. Mme Ashimine l’annonça déglutinant de plaisir à son frère, qui très déçu de ne pas être invité à son tour,  lui fendit un sourire de façade. Seule la famille de Mr Ashimine pouvait être invitée, cependant, ils décidèrent en commun d’inviter sa fille aînée Marissa, une jeune fille timide et réservée qui vouait une amitié sans borne à sa cousine Eva. Souliane accepta résigné tant elles le supplièrent. Eva était très contente, pensant feindre un malaise durant le dîner royal, sa cousine allait désormais l’accompagner, ainsi, c’est ensemble qu’elles supporteront cette longue soirée. De plus, l’absence d’un membre de la famille aurait été considérée comme un affront vis à vis de la Cour, toute la famille devait répondre présent.

Dix jours avant le dîner royal, Mme Ashimine et ses trois filles avaient proclamées qu’elles seraient les plus belles femmes de la soirée; et qu’au moins une d’entre elle allait repartir la bague au doigt, une bague en or massif, sertie de diamants rares et coûteux.
En effet, ses grandes cérémonies officielles, étaient des occasions fatidiques pour ses jeunes filles de Maroubila. Tout en respectant la bienséance, elles rencontraient des maris potentiels des quatre coins du pays. Les mères, les tantes, les sœurs et les cousines en guise de guide matrimonial, rien ne leurs échappaient. Elles connaissaient tout ce qu’il fallait savoir, la famille, la richesse, le patrimoine, la réputation de chaque prétendant. C’était ensuite que la tache se compliquait : entrer en action et faire en sorte que la  cible choisisse « la » jeune fille, car seul l’homme pouvait décider de la femme qu’il épouserait. Cela ne démotivait pas ces entremetteuses expérimentées, bien au contraire. Avec biens des stratagèmes, elles faisaient tout pour influencer dans le choix de la future épouse sans que personne ne s’en rende compte. Ces femmes suivaient les codes « des rencontres matrimoniales » comme leurs mères, leurs grand-mères et même leurs arrière grand-mères faisaient. Tel un dont qui se transmettait de mère en fille, dont seule les plus aguerries d’entres elles connaissaient parfaitement les règles de ce qui n’était en fait qu'un jeu complexe et divertissant.

Dans une ville telle que Maroubila, avoir quatre filles était un lourd tribu à porter pour une famille, le mariage avec un bon parti était une façon de se libérer de ce fardeau. Ainsi Mme Ashimine avait décidé de passer à la vitesse supérieure et de présenter ses filles à ce beau monde. Surtout après les mariages de ses trois nièces l’an passé, désormais le tour de ses filles étaient arrivées. Mme Ashimine allait lancer son filet le plus loin possible à l’appât du poisson idéal pour ses précieuses mais néanmoins filles.

Eva se sentait distraite ses jours ci, elle était pensive et peu bavarde, en fait Eva se souciait de son avenir, elle pensait au mariage. Serait-ce la seule issue pour être heureuse et satisfaire les siens ? Et si c’était le cas, trouverait elle un homme qui saurait l’aimer ? Aurait elle la chance de le choisir ? Où devait-elle se marier juste pour avoir le statut de « mariée » ? Des questions auxquelles elle pensait de plus en plus. Chez elle ce sujet était récurent, on ne parlait que de cela, ses sœurs ne rêvaient que d’alliances et de cérémonies mielleuses. Comme si elles étaient destinées et créées pour se marier. Comment ne pas penser à cela dans ce cas, qui plus est, en matière de connaissances masculines, Eva étaient très limitées, elle ne pouvait se résoudre à épouser un Pierre ou Paul juste pour satisfaire les siens. De nombreuses questions se bousculèrent dans sa tête tandis qu’elle s’adonnait à la couture de son gilet en laine bleu foncé, dont plusieurs boutons étaient tombés la veille, durant sa promenade matinale à la forêt voisine.
On frappa soudain à la porte, le temps de prier d’entrer la personne, qu’elle aperçut la silhouette imposante de son frère Altair, qui la fixait le sourire malicieux accrochait aux lèvres:
-          Bonsoir chère sœur ! Tu ne dors pas ?
-          Non, pour ta gouverne, il n’est que 19H30, tu as perdu la notion du temps ? où est-ce tout ce temps que tu passes chez les Herat? Répliqua Eva.
-          Vois-tu j’ai souvent tendance à ne pas voir le temps passer, par exemple je ne puis me résigner à savoir que tu as déjà 18 ans! Que le temps passe vite… je me souviens de toi avec tes couettes, toujours à bouder…
-          Je t’en prie, le coupa t’elle, épargne moi les détails de tes souvenirs d’enfance, je me souviens parfaitement de tout ça merci ! dit-elle agaçait.
-          Très bien, très bien… on dirait qu’il y en a une qui est une mauvaise humeur ! sache que tu étais beaucoup plus accueillante il y a dix ans, maintenant tu es si sérieuse. Tu devrais changer un peu où tu deviendras cynique et aigrie plus vite que tu ne le crois. Tu ne veux pas que l’on te compare avec tante Myriam, la pauvre, seul son chat daigne encore lui rester fidèle et encore pour ne pas mourir de faim ! lui lança t-il en farfouillant sur le bureau.
-          Ne t’inquiète pas pour moi ! Dit elle cinglante.
Altair observa sa sœur pendant un instant, ses yeux se posèrent ensuite sur une petite feuille de papier pliée en quatre. Il prit le papier chiffonné sur le bureau en bois d’olivier, des motifs orientaux de fleurs de jasmin et des losanges dorés ornaient le meuble de valeur, il avait appartenu à sa grand-mère. Eva ne le regardait pas, elle était assise sur son lit un livre à la main, en guise de marque page, elle tenait avec son doigt la page où elle s’était arrêtée. Altair déplia le papier, les yeux écarquillés il ferma la porte de la chambre à clef et s’approcha d’Eva.
-          C’est quoi ça ? lui demanda doucement son frère interloqué, son visage s’était détendu, il souriait.
Eva leva son visage parfait et se figea.
-          Ce n’est rien ! rend moi ça ! Elle se leva brusquement et tenta de reprendre le papier.
-          « J’ai tout essayé, je n’arrive pas à l’oublier… » Altair avait lut ses quelques mots griffonnées il y a longtemps par Eva alors qu’elle s’ennuyait. Celle-ci était affreusement mal alaise, son cœur battait à tout rompre, tandis qu’elle essayait désespérément de détruire les preuves.
-          Altair tu n’as pas le droit ! arrête ça tout de suite, rend l’a moi! dit elle tout en essayant d’attraper la feuille, Altair avait levé son bras en l’air afin que sa sœur ne puisse l’attraper. Eva était folle de rage, il l’a dépassait de deux têtes tout au plus et s’amusait avec ses nerfs, ce qui l’a poussa à bout.
Les joues d’Eva avait viré au rouge, elle savait exactement à quoi faisait référence les mots qu’avait récité son frère à voix haute. Il n’allait pas laisser passer cette occasion d’en savoir plus sur elle. Eva se sentie gênée et idiote, mais elle n’allait pas abandonner, Altair  n’avait qu’à s’occuper de ses affaires et de celles des Herat en même temps !
-          Altair rend moi cette feuille tout de suite ! tu n’as pas le droit de fouiller dans mes affaires, je t’ordonne de me rendre ce fichu bout de papier ! Hurla Eva tellement fort que son frère se raidit, cette fois, elle était furieuse, elle n’avait pu se contenir, jamais elle n’avait parlait ainsi à son frère.
-          Calme toi Eva ! je veux juste que tu me dises qui est cet homme dont tu parles avec tant d’amertume? je ne savais pas que tu avais eu le cœur brisé ? J’espère que ce n’est pas la personne à laquelle je pense… son frère la regardait à présent avec insistance, il voulait la confronter, savoir s’il s’agissait bien de cet homme à qui il songeait avec dégoût. Il serra les poings, chiffonna la feuille en boule et la jeta à terre. Eva avait désormais virée au pourpre, ses joues en feu, elle baissa les yeux, résignée.
-          Altair je te hais ! son frère la fixa, tandis que ses larmes au bord des yeux la piquaient.
-          Je n’arrive pas à le croire ! comment peux tu ? tu es encore…
La poignée de la porte grinça, soudain une voix se fit entendre

vendredi 25 décembre 2009

Monet et ses nymphéas impressionnistes



Monet, le peintre impressionniste que j'affectionne particulierement. Ce jeux de couleurs, ces petites touches multicolores me font jubiler. 



Les nymphéas étaient en quelques sorte l'obsession de ce peintre qui peignait chez lui à Giverny les nénuphars de l'étang de son jardin.





Les toiles  sont immenses et forment un cercle annonçant chacune une saison de l'année. Elles sont exposées au musée de L'Orangerie à Paris au Jardin des Tuileries.

Chapitre 1 : L'INVITATION


Il y avait tout juste une semaine qu’elle venait de fêter ses dix huit ans, non sans mal, on lui avait imposé une fête d’anniversaire en compagnie de ses proches et de ses amies. Eva dut supporter de se retrouver au centre de l’attention, tout en gardant le sourire.


Ce jour là, tout le monde avait répondu à l’invitation, les sœurs d’Eva avaient tout préparées dans le jardin, la chaleur était insupportable ce qui écourta à son plus grand soulagement les petites festivités. En effet, le soleil ne manquait jamais dans la très belle ville de Maroubila. Ses rayons étaient particulièrement assommants et dérangeants. Néanmoins, la pluie assez abondante offrait un paysage des plus verdoyant, de grandes plaines parsemées d’arbres divers venaient courber le panorama. Les forêts de Maroubila étaient d’autant plus mythiques, l’une d’elle tout prés de la maison d’Eva était la plus appréciée du pays, ce camaïeu de vert glorifié par ce soleil si particulier caractérisait cette immense forêt de plus de mille hectares. Elle était également très connue pour les impressionnantes chutes d’eau qui ruisselaient jusqu’au terres habitables. Ce qui était une bénédiction pour l’agriculture de ce pays aux terres arides. La population pouvait jouir de cette précieuse eau douce toute l’année.


Eva appartenait à une famille très appréciée de la ville. Réputée pour sa joie de vivre et sa bonté, elle l’était d’autant plus pour la beauté unique de leur fille Eva, la benjamine. Le père de celle-ci était un assistant de bas ordre, il avait pour mission de s’occuper du bon fonctionnement et de l’organisation de l’anti-chambre des députés à la cour royale. Celui-ci prenait son métier très au sérieux et se voyait honoré de servir le très Grand Souverain Nassim-Habiri. Ainsi, la famille Ashimine côtoyait régulièrement la cour et ses sujets. Bien que socialement aisée, la famille Ashimine n’était pas riche, ils vivaient avec les quelques cent renies par mois en essayant un tant soit que peu de subvenir au besoin de tous. Chaque membre de la famille avait droit a cinq renies par mois, jamais personne ne s’en était plaint, les parents d’Eva faisaient preuve de beaucoup de bonté envers leurs enfant mais aussi envers les plus démunis.


Cette famille atypique était composée de quatre filles et d’un seul garçon Altaïr, que Dieu le garde, il était la fierté de la famille. D’une rare beauté, toujours souriant, le cœur sur la main, il avait toutes les qualités souhaitées chez un homme.
Il affectionnait particulièrement sa petite sœur Eva et tous deux s’adonnaient à diverses occupations au grand regret de leurs sœurs qui se sentaient délaissées par leur unique frère. Altaïr les aimait aussi, mais aucune complicité semblable à celle partagée avec Eva, ne pouvait faire qu’il soit plus proche avec ses autres soeurs.
Mme Ashimine était une femme très joviale, elle aimait rire et ne se prenait pas au sérieux, elle aimait par dessus tout ses enfants et les regardait grandir plus vite qu’elle ne l’espérait.


Un jour de printemps dans leur jolie maison, fourni généreusement grâce au travail de leur père. Les filles Ashimine s’adonnaient à une sieste dans la salle de séjour, après avoir passées leur après-midi à coudre et à peindre. Eva debout devant la fenêtre, admirait le paysage ensoleillé de sa ville natale. Ses magnifiques forêts toujours aussi verdoyantes en été comme en hiver, ses paysages montagneux. Pour rien au monde elle n’aurait aimé habiter dans une autre ville. Soudain lorsque Eva regarda vers l’enclot de la maison, elle vit son frère courir vers la porte d’entrée, il courait et criait à tue tête : « Les filles! Les filles! Vous n’allez pas en croire vos oreilles ! ».
Toutes, se réveillèrent, se recoiffèrent par peur qu’il ne soit accompagné, Altaïr était un frère imprévisible. Il arriva brusquement au séjour une lettre à la main : « Chère mère, chères sœurs, ouvrez bien vos oreilles, nous sommes invités au grand dîner royal ! Celui organisé le 15 avril de chaque année au Palais royal de sa Majesté Nassim-Habiri ! Celui dont vous avez toutes rêvées »
Les filles étaient toutes excitées, elles s’embrassèrent de joie et de satisfaction tellement elles n’en revenaient pas. Ce dîner, elles n’avaient jamais eu l’honneur d’y être conviées, la bassesse de leur rang ne permettait pas aux Ashimine de se fondre parmi les privilégiés de la cour royale. Mais depuis que leur père avait été nommé à l’anti-chambre des députés, toutes les portes leurs étaient désormais ouvertes, au grand bonheur de Mme Ashimine, qui selon elle être invité au grand dîner royal, était comme ci ses filles avaient déjà trouvées un époux.


Celle-ci alla tout de suite annoncer la nouvelle à son mari et décréta que se jour était béni. Ainsi, elle décida qu’il fallait fêter cela et pria son fils d’inviter l’oncle Souliane, sa femme et ses deux filles pour le soupé. Son frère Souliane était beaucoup plus démuni, il fallait bien rendre à Dieu le bonheur qui leur avait envoyé en cette invitation, c’était le minimum qu’elle pouvait faire.
Eva n’était pas si euphorique que ses sœurs à l’idée d’aller à ce dîner, elle n’aimait pas la foule, ni se retrouver entourée de personne qu’elle ne connaissait pas. Toute cette noblesse, toute cette hypocrisie abondante, le temps d’une soirée, elle allait devoir s’y accommoder. A cette simple idée Eva se sentit mal et décida d’aller prendre l’air dans le jardin.

jeudi 24 décembre 2009

Fashion





"L'habit ne fait pas le moine", certes mais en tout cas il permet l'illusion parfaite.


L'on peut être qui on veut en adoptant le style adéquat, la mode n'est que satisfaction de soi-même au travers du regard d'autrui. Elle cultive notre vanité et camoufle ce qui fait de nous des êtres semblables et communs.


Bien entendu, la mode nous défini en tant que personne à part entière. C'est un moyen de communication visuel et subtile qui autorise quelques fantaisies miraculeuses dans cette société terne et morose.


Voici pourquoi j'aime la mode, à la fois trompe l'œil et moyen de se démarquer, c'est l'atout matérialiste d'une personnalité centrée sur elle-même. Je peux bien évidement conseiller à tous de cultiver cet attrait qui nous qualifie tous sans exception.

lundi 21 décembre 2009

PROLOGUE




    Seule dans cette majestueuse chambre ornée de lys blancs divinement parfumées, Eva se tenait debout devant l’immense miroir doré prés du lit. Ses doigts posés sur sa bouche, elle regardait son reflet sans rien voir. Il faisait nuit, un silence religieux dominait la pièce en présage d’événements nouveaux et effrayants.
Vêtue d’un long déshabillé blanc en satin, Eva était sous le choc, les personnes sur lesquelles elle avait reposée toute sa confiance l’avaient abandonnée. Il était déjà trop tard, à cette simple idée, sa vue se brouilla et de lourdes larmes coulèrent sur ses joues rosées, il était trop tard. Elle n’avait jamais eu l’occasion de choisir ce qu’elle voulait vraiment. Sa vie n’avait été qu’un jeu dont seul les autres connaissaient les règles, on avait jonglé avec son existence comme si elle ne comptait pas. 

Les yeux fixés sur le miroir, elle entendit le bruit d’une porte se fermer doucement, son cœur se mit à battre extrêmement vite, le silence était tellement pesant que l’on pouvait entendre les battements incessants de son organe bouillonnant. Elle prit le gilet en soie beige posé sur un luxueux fauteuil non loin et recouvrit ses épaules nues. Des bruits de pas se dirigeant vers elle l’alerta qu’il allait arriver et qu’a ce moment même sa vie basculera à jamais.
Ainsi, durant ses quelques secondes qui l’a séparait de lui, le cœur empli de tristesse et de solitude Eva se remémora sa vie d'antan, ce temps où tout allait bien, ce temps où sa vie lui appartenait encore.


On essaye tous...


L'écriture de ce roman est  la seule chose que je pouvais achever. Cette histoire est dans mon esprit comme un souvenir de ma vie.

Ce sentiment qui m'inspire est celui qui peut affaiblir les plus forts. C'est un sentiment avide de passions dont la flamme subsiste même quand l'espoir n'est plus.

J'ai vraiment essayé de m'intéresser aux choses nouvelles qu'offre la vie, mais cela m'ouvre à des perspectives tellement plus banales et ennuyantes.

Le temps de l'innocence est certes dépassé, mais je ne peux me résigner à vivre dans cette indifférence constante que chacun entretient. Le vice à occulté le retour indécis de ce qu'aurait put être mon bonheur, il est temps pour moi de réécrire ce qui me reste.

En fait, je ne suis pas une personnalité, on oubliera vite mon nom, je suis juste une personne normale avec des pensées normales et c'est ce que j'ai de plus vrai.

dimanche 20 décembre 2009

Premier roman


Les Nymphéas de l'autre monde

Synopsis:

 
Issue d’une famille de classe moyenne. Eva est une jeune fille de 18 ans. De nature réservé et dotée d’une rare beauté, elle fait partie des filles les plus désirées de Maroubila.

Pour la première fois, sa famille est invitée au grand Dîner Royal donné en l’honneur du Roi Nassim Habiri. Elle fait la connaissance du prince Farés qui tombe éperdument amoureux d’elle. Futur roi en devenir, Farés est un jeune homme arrogant et équivoque, qui allie la politique et la sorcellerie avec aisance. C’est ainsi, qu’Eva se voit convoitée par ce prince exigeant aux activités douteuses. Un homme au but caché, torturé entre un amour impossible et un amour destructeur pour l’occulte.

Toujours sous l’œil avisé et protecteur de la puissante famille Herat, Eva découvre petit à petit qu’elle appartient en fait à une ancienne dynastie. Son secret ne lui sera révélé que lorsqu’elle acceptera enfin sa destiné.