samedi 16 janvier 2010

Chapitre 1 : L'INVITATION (suite 8)


Altair était rentré à la maison, il salua rapidement les invités, intrigué par ses visages dépités. Lorsqu’il apprit la nouvelle, une rage indescriptible s’emparât de lui, il n’avait pu se contenir ce jour là. Face à Anis, il l’avait plaqué contre le mur, le poing menaçant. « Comment ose tu venir chez moi et annoncer cela sans aucune gène ». Ses parents et ses soeurs l’avaient retenu, Anis n’avait même pas essayé de se défendre, les bras le long du corps, la rage de son ami s’amplifiait encore plus. « A partir de ce jour je ne veux plus te voir traîner ici, oublie ma famille et ne t’approche plus jamais de ma soeur ». Depuis Anis avait déserté le quartier,  le revoir dans la forêt avait était un pur hasard, ou voulais t’il l’a revoir ? Eva ne savait plus ce qu’elle devait croire, il fallait qu’elle l’oublie au plus vite pour ne pas souffrir à nouveau.

Eva reprit ses esprits, suivant Rayane du regard, il s’était levée brusquement, son visage s’était transformé.
-          Je dois y aller Altair, j’espère te voir bientôt… tu peux passer quand tu veux à la maison. Rayane salua ses amis d’une poignée de main chacun, il avait l’air embarrassé une pâleur se remarquait sur ses traits.
-          Déjà ! mais tu viens à peine d’arriver, c’est tellement rare que tu passes… allez ne te fait pas prier, reste dîner à la maison avec Medhi et ma cousine. Altair le pris par l’épaule amicalement.
-          Désolé vraiment… je ne peux pas rester. Rayane regarda Eva, d’un œil noir. Je ne me sens pas très bien… je ferais mieux de rentrer. Il salua ses deux amis, tourna les talons vers la porte.
-          Tu ne vas pas utiliser mes propres répliques pour t’extirper d’une mauvaise situation ! lui lança Medhi gentiment. Des rires retentirent avec éclat.
-          Je n’oserai pas, ce n’est pas mon genre, vraiment… j’ai mal au crâne. Il regardait Eva la mâchoire serrée.
-          Eva s’il te plait apporte lui de l’eau, je ne veux pas qu’il me fasse un malaise. Rayane assied toi un instant!
Eva s’afféra à la cuisine, prit trois feuilles d’absinthe dans un des tiroirs. Elle les fit bouillir une minute dans de l’eau et laissa refroidir, puis versa l’infusion dans un grand verre. Elle le déposa sur un plateau et se dirigea dans le salon. Rayane était désormais blême, la tête entre ses mains, il marmonnait des mots incompréhensibles. Eva s’approcha, lui tendant le verre.
-          Voici pour toi, j’espère que ça ira mieux. Rayane leva les yeux, il fronça les sourcils, sa douleur s’accrut soudain. Malgré cela, il tendit la main pour prendre la boisson, ses doigts en contact avec ceux de Eva, il s’écroula sur le divan comme si il fut électrocuté. Tous s’étaient précipités autour du malade, Altair s’accroupit et tapota les joues de son ami.
-          Rayane ! réveille toi ! Rayane ! celui-ci ne bougeait pas. Eva occupe toi de lui, je vais chercher de l’aide. Celle-ci obtempéra sur le champ, elle s’asseya  prêt de lui. Sa cousine avait apportée des serviettes trempées dans de l’eau glacée. Le front du malade en fut recouvert aussitôt, sentant des gouttes qui dégoulinaient le long de son visage, celui-ci ouvrit les yeux doucement. Eva le regardait, elle lui prit la serviette pour l’échanger avec une autres beaucoup plus fraîche.
-          Ca va aller, Altair est allait chercher de l’aide. Dit Eva d’une voix douce et rassurante.
-          … hum… Ne me touche pas !... j’ai mal à la tête !... tu me fais mal! Rayane hurlait tellement la douleur était insupportable. Eva s’écarta d’un bon, il l’avait repoussait d’un revers de la main.
-          Je suis désolé, je ne voulais pas… Eva était inquiète pour lui, mais ne comprenait pas son agressivité envers elle. Il lui prit soudain la main, d’une voix à peine audible, lui murmura à l’oreille.
-          C’est toi Eva ! tu me fais tellement mal ! ce contact fut tel un électrochoc, il relâcha son emprise et sombra de plus belle. Altair réapparut accompagné des trois frères de Rayane, ils s’empressèrent à son chevet.
-          Que c’est il passé ? interrogea l’un des frères, il s’était adressait à Eva, la plus proche du souffrant.
-          Il se sentait mal… et je lui ai apportait un remontant qu’il n’a pas but… quand il s’est évanouit. Eva était gênée, elle ne se sentait pas à sa place autour de tout ce monde au regard accusateur. Oussim toucha le front de son frère, il était brûlant.
-          Ca lui arrive souvent ? demanda Medhi inquiet.
-           … Euh… Non, pas du tout. Répondit Oussim hésitant.
-          A-t-il avalé quelque chose ? A-t-il dit quelque chose? dit un autre de ses frères, Farés était le cadet, plus grand, plus imposant que les autres.
-          Non, rien du tout. Répondit Medhi. Mais il à parlait à Eva, je ne sais pas se qu’il à put lui dire, je crois qu’il délire ! Tous la regardèrent, celle-ci baissa la tête.
-          Qu’a-t-il dit Eva ? lui demanda son frère Altair, empressé.
-          … Il n’a pas tous ses esprits… J’ai l’impression qu’il divague… il n’a rien dit d’important ! Eva se sentit mal, des gouttes de sueur perlaient sur son front, l’atmosphère était pesante.
-          Peu importe ! je veux savoir ce qu’il t’a dit ! Altair cria sans s’en rendre compte, sa sœur fit un pas en arrière.
-          Inutile de t’énerver… Il m’a juste dit que je lui faisais mal… Mais tous pourront te dire que je n’ai absolument rien fait ! je ne comprends rien ! Les larmes aux yeux, Eva était à bout de nerf. Soudain Rayane reprit conscience, tous se détournèrent d’elle pour accueillir le malade.

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