vendredi 29 janvier 2010

chapitre 2 : suite 2

(Afin de pouvoir suivre l'ordre de ce chapitre voici les parties antérieures)
Chapitre 2 ICI
Suite 1 ICI




-          Bonjour. Lui dit il sèchement, les yeux perçants.
-          … Bonjour Rayane. Mal à l’aise, Eva froissait nerveusement la housse entre ses doigts, son cœur battait tellement fort qu’elle n’eu peur qu’il ne l’entendit. Elle ne savait pas cacher ses émotions, son corps l’a trompait à chaque fois. Il la regardait un sourire moqueur se distingua de son impassibilité.
-          Je… je dois voir votre couturière pour la robe de ma mère, puis-je entrer un instant ? Elle avait peur d’entrer, mais il le fallait. Le bras tendu sur le chassis de la porte, il lui bloquait le passage sans un mot.
-          Je n’en ai pas pour longtemps… Écoute Rayane... je suis désolé pour hier… je ne comprend pas ce qui a pu se passer. Je suis soulagée de voir que tu vas mieux. Il l’a regardait  à présent de haut, comme si ses excuses de l’atteignait pas.
-          Peu importe, c’est du passé. L’atelier d’Emna est la première porte à droite. Je te souhaite une bonne journée. Eva était choquée par cette politesse qu’elle n’avait jamais entendu de sa part. Elle s'avança mais son bras bloqué toujours le passage. Elle était désormais très proche de lui, elle pouvait entendre le bruit de sa respiration.
-          Sache que tes excuses sont acceptées, même si tu ne sais pas encore ce que tu as fait. Cela n’arrangera pourtant pas la situation. Son regard était à présent sombre et dénué de toute sympathie. A mon grand regret, je sais qui tu es et pourquoi ta présence m’était insupportable… j’en suis navré pour toi… et ta famille. Il avait détourné le regard, une voix se fit entendre derrière lui, il tourna la tête.
-          … Je dois te laisser à présent. Il se dirigea vers l’immense escalier centré dans le hall d’entrer.
-          Rayane attend ! … peux tu m'expliquer pourquoi ces événements arrivent t’ils en même temps ? je ne comprends plus rien, je suis perdu ! les larmes aux yeux, elle le regardait avec insistance.
-          « Des événements » ? que t’es t’il arrivé d’autre ? Intrigué il s’avança vers elle.
-          … Je ne sais pas… tu ne vas pas me croire, mais je ne suis pas folle ! Les nerfs à vif Eva ne pu contenir son exaspération.
-          Je suis prêt à entendre tes folies ! lui dit il un léger sourire au lèvre. Eva n’avait pas compris, elle le toisa méchamment.
-          C’était une plaisanterie, tu es tellement stressée ! je voulais détendre l’atmosphère… mais je suis sérieux raconte moi.
-          J’entends des voix… et je fais des cauchemars toutes les nuits !
-          Ok pour les voix, mais les cauchemars c’est assez communs quand on est pas très bien, comme toi en ce moment, tu es peut être juste un peu fatigué. Il l’a regardait selon elle avec des yeux emplis de pitié, il la considéré comme passablement folle.
-          Ecoute Rayane, je vais très bien je t’assures, cependant je rêve de choses très désagréables et puis il y a cette femme magnifique qui…
-          Ne m’en dis pas plus… Eva tu devrais aller te reposer, c’est incohérent ce que tu me raconte et ça n’a aucun rapport avec ce qui s’est passé hier, on m’attend désolé. Comme si cette dernière phrase l’avait troublée, lui lançant une dernière fois un regard qui en disait long sur ce qu’il pensait désormais d’elle, il monta les escaliers aussi rapidement que possible.
Eva était déboussolée, il ne la croyait pas, mais la laissait-il s’expliquer sur ces songes illustrant sa propre mort et celle d’Anis. Cette voix qui ne lui laissait pas de répit. Et quand bien même, il ne l’avait pas cru, qui pourrait la croire, elle décida qu’elle ne soufflerait plus un mot à personne à ce sujet.

Elle se dirigea d’un pas peu assuré vers la porte que lui avait désigné Rayane, elle déposa la robe à cette sympathique jeune femme qui lui pria de venir la chercher dans une heure.
Eva ne savait que faire en attendant, d’après ses souvenirs, il y avait une magnifique fontaine dans le jardin des Herat, elle s’y rendit afin de se rafraîchir un peu. Il n’y avait personne aux alentours, elle en profita pour s’asperger les bras et le cou, enleva ses sandales et trempa ses pieds dans l’eau fraîche. Eva se sentait bien ainsi, les yeux fermés elle essayait de penser à autre chose, au dîner royal ; elle qui n’avait jamais eu l’occasion de voir la famille royale mis à part Sirheen, cela allait être une bonne occasion. On racontait que le fils du roi, Farés était le plus bel homme de du pays, que son charme avait fait chaviré le cœur de plusieurs demoiselles, mais aucune ne lui convenait. Le souverain Nasim-Habiri voulait que son fil se marie avec une femme de sang noble pour que la lignée des Habiri persiste aussi longtemps que possible dans la noblesse. 
Descendant direct du roi et fils unique, Farés était celui qui allait régner sur le pays à la mort de son père, cependant une ombre venait noircir la réputation du futur souverain. D’après les rumeurs qui circulaient, il aurait était mêlé de très prés à la sorcellerie, une pratique très mal vu dans le pays, puisqu’elle découlait obligatoirement à des fins malhonnêtes. A plusieurs reprises des témoins avaient affirmaient l’avoir aperçut en présence de Aboumeny, un sorcier très redouté, certains  affirmaient même qu’il avait le pouvoir de contrôler les éléments à sa seule volonté et qu’il excellait dans la magie noire depuis toujours.
Que de rumeurs et de légendes, les habitants de Maroubila étaient très superstitieux, tous avaient leurs manies et astuces pour éviter les sorts qu’on appelait « Souhr », avec bon nombre de grigris et de versets religieux.
La pire hantise des habitants, la chose qui les faisait frémir rien qu’en prononçant leur nom était les « Djinns ». Des créatures peuplant les recoins sombres  et isolés tels que les déserts, les points d’eau, les cimetières et les forêts du monde entier et plus particulièrement ceux de Maroubila, depuis quelques années déjà. Ces créatures invisibles pouvaient prendre différentes formes : végétale, animale, humaine. Ayant la capacité d’influencer l’esprit et le mentale sur le genre humain, tout le monde les redoutaient et craignaient de croiser un jour leur chemin. 
Cependant, parmi ses créatures en existaient des bons qui n’utilisaient pas forcément leurs pouvoirs. Par contre les plus maléfiques d’entre eux possédaient les âmes des plus faibles en s’emparant de leurs corps et de leurs esprits de manière à les asservir. Parler des Djinns n’était pas la conversation idéale, un sujet tabou qui n’évoquait que la peur et le mal.

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