mercredi 27 janvier 2010

chapitre 2 : suite 1

 (Afin de pouvoir suivre l'ordre de ce chapitre voici la première partie)
Surprise, elle s’arrêta, de légers bruits de pas martelaient sur le sol humide. « Eva… nous sommes prés de toi… nous t’attendons… » Un murmure familier aux accents suaves et sensuels lui chatouilla l’oreille. Soudain, les bruits de pas stoppèrent, une grande main lui agrippa le cou et l’étrangla violemment. Suffoquant, se débattant, cet homme était d’une force surhumaine, elle ne pouvait voir les traits de son visage sous la l’épaisse brume qui flottait. De part et d’autre, elle aperçu une lumière extrêmement puissante qui se dirigeait vers elle, éblouit et agonisante, ses pieds ne touchaient plus le sol sous l’emprise de son agresseur. Il ne lui restait plus que quelques minutes avant de perdre conscience, étrangement, Eva savait qu’elle n’allait pas mourir. Le visage de cet homme féroce lui apparut, un visage ovale, mâchoire serrée, il avait les yeux bleu lagon. Eva était émerveillé tant son visage lui était magnifique, des lèvres charnues, tel un géant, il la dominait largement de ses épaules immense et carrées. Sa musculature n’était pas prépondérante, mais un corps imposant. 
La lumière s’intensifia de plus en plus, soudain, la femme splendide de son dernier rêve apparut une longue épée entre les mains, s’interposant entre Eva et son assassin et le poignarda en plein cœur. Surprit par ce revirement de situation, l’homme lâcha Eva qui tomba sur le sol. Elle rampât la bouche entrouverte par manque d’oxygène. L’homme au visage magnifique n’avait rien sentit, il enleva l’épée de son corps telle une écharde dans la main et l’enfonça d’en l’estomac de la sublime femme au manteau de lumière. Celle-ci tomba sur ses genoux, ne se souciant guère de son sort, elle regardait Eva et lui murmura : « Nous t’attendons depuis tellement longtemps… viens à nous Eva… » Des larmes coulant tels les flots d’une cascade, elle s’effondra sur le sol. Un petit sourire satisfait se dessina sur les lèvres de l’assassin et il s’approchait victorieux vers Eva.


« Eva ! Eva ! Ma chérie ! Réveille toi ! » Une douce voix l’extirpa à son grand soulagement de ce cauchemar mortuaire.
-          … Mam… Maman ? C’est bien toi ? Eva était en sueur, elle criait.
-          Calme toi Eva ! qui veux tu que ce soit ? C’est l’heure de souper ma chérie, Altair m’a dit que tu faisais une sieste, il est dix neuf heures, décent il ne manque plus que toi. En répondant à sa fille, madame Ashimine fit la grimace, elle se leva et ouvrit la fenêtre.
-          Mais on ne respire pas ici ! il fait extrêmement chaud ! comment as-tu fais pour fermer l’œil dans ces conditions ! Elle ouvrit l’armoire de la chambre et s’empara d’un drap de lin.
-          Tiens, tu auras beaucoup moins chaud avec celui-ci. Elle plia l’autre couverture et la rangea dans l’armoire, Eva s’était déjà couverte des pieds à la tête.
-          Je n’ai pas faim Maman…je suis fatiguée… éteint la lumière sil te plait. Eva parlait lentement les yeux clos.
-          Vraiment ! tu es sure ? j’ai préparé une salade grillée comme tu aimes avec du poisson fumé. Allez ma fille, viens manger quelque chose je t’en prie !
-          Merci maman… une autre fois, je suis épuisée.
-          Très bien… Marissa m’a raconté ce qui s’est passé tout à l’heure… c’est étrange que Rayane agisse ainsi… sa mère réfléchissait une seconde. Enfin ! peu importe ! n’oublie pas demain dix heures, bonne nuit ma puce. Elle embrassa sa fille sur le front et s’éclipsa en fermant cette fois-ci la porte derrière elle.
Eva se rendormi aussitôt le ventre noué par peur de retourner dans ce cauchemar abominable, ce ne fut pas le cas puisqu’elle s’endormie profondément durant les treize heures qui suivirent.

Elle se réveilla avec un mal de crâne harassant, il était huit heures trente. Ne perdant point un instant, elle prit sa douche et enfila une charmante robe en coton violet qui arrivait aux genoux, des motifs délicatement fleuris de couleur bleu nuit égayaient le vêtement. Se dépêchant à la cuisine personne n’était réveillé ou bien personne n’était là, elle se prépara un cacao et tartina deux tranches de pain grillées de confiture de figues. Dix heures moins le quart, elle n’était pas pressé de partir, le seul fait de penser à Rayane était une excuse pour ne pas se rendre chez les Herat. Néanmoins, il fallait qu’elle se rende chez la couturière pour sa mère, celle-ci n’avait put s’y rendre d’elle-même, elle préparait les tenues de chacun des membres de sa famille pour le dîner royal. 
Eva prit la robe dans sa housse et se dirigea vers la luxueuse demeure, celle-ci était voisine de la leur, séparée par l’immense jardin qui jouxtait leur propriété, il touchait même de quelques mètre carré la maison des Ashimine, les Herat leur en avait cédé gracieusement cette partie du terrain.
Arrivée devant l’immense villa, Eva tira la grimasse, ils étaient si riche… mais si bons à la fois, une partie de leur fortune était destinée au plus démunie. Tous les deux mois ils chargeaient leur personnel de délivrer à chaque famille plusieurs cartons de denrées alimentaires et la somme de cinquante renies. Toute la population de Maroubila appréciait énormément cette famille de marchand qui avait fait fortune dans l’exportation d’armes légères.
L’allée qui menait à la gigantesque porte d’entrée en chêne, était dessinée par des petits galets multicolores au sol. Eva avança jusqu'à la porte, un petit carillon en bronze y était suspendu tout prés, l’instrument sonna sous les gestes incertains de va et vient. Elle attendit quelques minutes personne n’avait répondu, elle agita l’instrument une seconde fois lorsque la porte s’ouvrit nerveusement, Rayane se tenait raide comme un piquet, les sourcils fronçaient. Il l’a toisa un instant et se mordit la lèvre.

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