dimanche 31 janvier 2010

Chapitre 2 : suite 3

(Afin de pouvoir suivre l'ordre de ce chapitre 2 voici les parties antérieures)

Eva n’était guère pressée d’aller au dîner royal, cependant une curiosité l’animée, celle de revoir Anis, de pouvoir admirer son visage durant une soirée entière. Les pieds immergés dans l’eau, cela faisait bien une heure qu’elle était assise sur cette fontaine, elle sorti ses pieds de l’eau, les sécha sur l’herbe et enfila ses sandales.
Se dirigeant vers l’entrer de la villa, elle toqua à la porte de l’atelier. Personne ne lui répondit, elle prit la poignée afin d’ouvrir la porte mais celle-ci était fermée. Eva ne savait pas à qui s’adresser pour récupérer la robe, il fallait qu’elle l’a rapporte au plus vite à sa mère, le dîner royal était dans trois jours. Elle tourna quelques minutes dans le couloir en attendant désespérément que quelqu’un se montre, mais vingt minutes plus tard personne ne vint. Eva n’en pouvait plus d’attendre, la patience n’était pas son fort.

Impatiente, Eva grimpa les immenses escaliers  qui surplombaient le hall, arrivée à l’étage elle en eu le souffle coupé, tout était resplendissant, une couleur ocre tapissait les murs anciens sur lesquels étaient suspendu de large tableaux de maîtres, ceux-ci représentaient la nature, des paysages et des parties de chasses. Eva s’arrêta devant l’un des tableaux, celui-ci était différent, elle reconnu le visage des quatre frères Herat et de leurs parents, debout les uns à coté des autres, ils avaient fières allure. Mme Fadila Herat était une femme charmante au regard pétillant, elle adorait Altair et se voyait désespérée de ne pas avoir une fille avec qui il aurait pu se marier.

Eva continua sa visite, enchantée, elle admirait cette fois les meubles magistraux et raffinés qui habillaient la salle. Elle ne put s’empêcher de toucher à la magnifique porcelaine entreposée sur l’immense table en cèdre, apparemment le service allait être lustré. Elle prit une magnifique tasse entre les mains et admira les motifs peint, ils étaient d’une extrême précision, une femme portant un nourrisson dans ses bras étaient entourait d’arbres et de lianes. Toujours dans sa contemplation Eva ne remarqua pas la présence de la personne qui se tenait devant elle.
-          Te revoilà ! Il faut croire que ce n’est pas ma journée, je te croise sans arrêt. Son regard était froid mais il souriait quand même.
-          … Oh! Surprise, la tasse lui glissa des mains. Eva grimaçait les yeux fermées, on eu l’impression qu’elle priait afin que la tasse ne se brise pas. Hélas des morceaux de porcelaine étaient éparpillés partout sur le tapis persan.
-          Je suis vraiment désolé Rayane, je ne t’avais pas vu venir… j’étais en train de regarder le service, mais je n’avais pas à toucher… pardonne moi, je…
-          Assez Eva ! peu importe, ce n’est que de la vaisselle… le service préféré de ma mère, mais je suis sure qu’elle s’en remettra !
-          … Encore pardon, je me sens extrêmement gênée de mettre introduite chez vous, mais la couturière n’était pas dans son atelier et je cherchais quelqu’un pour me rendre la robe. Il l’a regardait un peu interloqué.
-          Et bien… Je vais t’ouvrir la porte de l’atelier. Eva acquiesçât et ils se dirigèrent ensemble vers la porte verrouillée. Il ouvrit la serrure, s’empara de la robe et l’a tendit à Eva.
-          Merci. Dit elle la gorge nouée. Rayane… j’aimerais vraiment savoir de quoi tu parlais quand tu disais savoir qui je suis… Je m’inquiète vraiment. Eva le regardait avec insistance, elle allait s’acharnait pour en savoir plus.
-          Peu importe, je n’aurais pas du t’en parler… tu sauras ce qu’il faut savoir quand le moment sera choisi.
-          Pourquoi insistes tu autant à ne rien me dévoiler! Ca me concerne ! je veux des réponses ! Eva cria mais ne s’en rendait pas compte, Rayane la toisa indécis.
-          Eva… je peux juste te dire que tu es différente, que si j’ai eu mal en ta présence c’est que très bientôt il se passera des choses importantes dans nos vies, tu es notre manière d’évaluer le danger que nous risquons tous. Maintenant, j’espère que tu ne m’en reparlera plus, je t’en ai déjà trop dis. Tu auras réponse à tes questions plus vite que tu ne crois je pense. Il ne l’a regardait plus, son regard c’était attardé derrière elle.
-          Bonjour Rayane ! dit une jolie voix un peu rauque.
-          Tiens donc ! Sirheen ! quel bon vent t’amène ? Rayane avait dépassé Eva, il lui tournait le dos, celle-ci ne voyait toujours pas la jeune fille.
-          Je suis venu voir ta mère pour lui remettre en main propre une invitation pour mes fiançailles, vois tu l’annonce se fera au dîner royale, mais j’apporte les invitations exclusives pour les plus proches. C’est la tradition! Elle monta les dernières marches qui l’a séparaient de la pièce, fit rebondir sa longue chevelure brune sur ses épaules et aperçut Eva.
-          Quelle gracieuse démarche de ta part Sihreen, c’est tout à ton honneur ! et quand est ce que se tiendront tes fiançailles?
-          Le mois suivant le dîner royale, je ne veux pas que l’ambiance retombe vois tu ? et ça va être grandiose ! Mon père m’a promis des éléphants et des tigres du Bengale pour assurer le spectacle !  celle-ci s’exclama euphorique, comme si elle allait sauter au plafond.
-          Et bien ! j’ai hâte d’assister à tout cela ! il s’était retourné vers Eva comme pour l’introduire à la conversation, il ajouta ; Eva votre famille est elle conviée à cette grande soirée ? Il enfonça son regard dans celui de la jeune fille et attendit une réponse qui s’éternisa. Eva baissa le visage et se rendit compte qu’elle n’avait toujours pas répondu à Rayane, elle s’empressa d’ouvrir la bouche.
-          Nous ne sommes pas invités ! dit elle d’un ton tellement sec que Sihreen s’approcha plus prés d’elle et la foudroya du regard.
-          Bien sur que vous n’êtes pas invités, en quel honneur vous le serez ? Je crois que père n’a même pas idée de votre existence, si Altair est invité ce serait déjà un grand honneur pour vous. Sihreen ne regardait même pas Eva, elle avait lancée ces phrases comme si de rien était et se tourna lassée vers Rayane. Celui-ci était crispé, son visage était figé, il serrait la mâchoire.
-          Pourquoi es tu si désagréable ? Tu es obligé de parler en ces termes ? tu n’as aucune raison de la prendre de haut comme tu l’as fais ! Je ne vois pas l’honneur qu’ils en tireront à assister à des fiançailles ! Rayane parlait calmement mais un certain agacement teintait ses paroles. Et je sais pertinemment que tu as exigé de la part de Anis qu'Eva ne soit pas convié ! C’est tellement puéril ! Sirheen était sidéré par ce qu’il venait de lui dire.
-          Je… je ne voulais pas dire ça… tu as mal interprété mes paroles Rayane, pas la peine de t’énerver ainsi. Dit elle embarrassée tout en voulant se rattraper.
-          Je ne suis pas énervé, je rectifie juste les choses, en aucun cas la supériorité de ton rang ne devrait t’inciter à parler ainsi. Rayane ne l’a regardait plus, excédé il tourna les talons et fit face à Eva. Je dois vous laisser à présent, transmet toute mes amitiés à ta famille Eva, nous nous recroiserons très bientôt je suis sure ! Son regard émeraude la transperça, elle ne put s’empêcher de rougir ce qui décocha un petit sourire au jeune homme.

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