samedi 27 février 2010

Chapitre 3 : suite 3

(Afin de pouvoir suivre l'ordre du chapitre 3 voici les parties antérieures)
SUITE 1 ICI
SUITE 2 ICI


Il était bien six heures du matin, Eva se moquait de déranger qui que se soit, elle était déterminé dans sa démarche et allait par tous les moyens apprendre la vérité. Cent mètres plus loin, elle arriva devant le portail magnifiquement doré de l’imposante demeure. Un carillon également doré était suspendu à droite du portail, Eva le secoua et patienta un instant. Ne pouvant détourner les yeux de cette sublime entrée, Eva remarqua que les Herat avait aménagé l’extérieur de leur maison avec beaucoup de goût.
Il faisait très beau ce matin, le soleil faisait miroiter les gouttelettes de rosée suspendu au balcon des lys multicolores qui jonchaient cette même entrée. Une légère brise caressa leurs longues pétales qui libéra un parfum divin, Eva respirait ses aromes enivrant et se laissa emporter vers des songes autrefois bien réels : Anis, leur histoire, leur amour… tant de souvenirs qu’elle n’arrivait pas à oublier. Soudain le portail s’ouvrit doucement, ce qui l’a coupa dans ses rêveries. Un homme assez âgé vêtu très élégamment la salua sans un mot. Il lui fit signe d’entrer toujours très poliment, Eva s’avança doucement sans mot également. Elle traversa la sublime allée au galet multicolore et aperçu au loin la fontaine sur laquelle elle s’était reposée quelques jours auparavant.
Le vieil homme qui paraissait être le concierge, l’invita à entrer comme si elle y était attendue. Eva trouva cette attitude quelque peu étrange, mais ne perdit en rien de ses intentions premières. Elle arriva dans le très grand salon au premier étage, là où de superbes tableaux de maître étaient suspendus. Elle aperçut directement madame Fadila Herat assise à la table à manger, elle prenait son petit déjeuner, seule face à une gigantesque baie vitrée qui donnait sur le jardin.
-          Eva ! Qu’elle belle surprise tu me fais là ! Viens par ici que je te vois de plus prés. Dit madame Herat qui était apparemment très heureuse de recevoir Eva. Malgré tout, le ton qu’elle avait employé dénotait une certaine attente de sa part.
-          Bonjour Mme Herat, comment allez vous en cette belle matinée ? répondit Eva très poliment.
-          Je me porte très bien merci. Et toi tout va pour le mieux j’espère ?
-          Tout va pour le mieux madame, je suis venu parler à Rayane, est-il présent ? Enchaîna Eva, laissant pour une fois les bonnes convenances de côté.
-          Il fait magnifiquement beau aujourd’hui, cette journée en prédit long sur la soirée à venir. Que va tu porter pour le dîner royal ma chère? Mme Herat n’avait visiblement pas entendu le motif de la venue d’Eva et passa à un sujet beaucoup plus croustillant.
-          Je me suis fais confectionner une robe sur mesure chez Sediki.
-          Sediki est un très bon tailleur pour homme, ses robes sont acceptables mais je ne pense pas qu’elles sont d’un très bon goût, surtout pour assister au grand dîner royal. Est- ce ta première invitation ? Suggéra Mme Herat, l’air faussement détaché.
-          Oui c’est notre première invitation familiale. Nous sommes très honorés d’y être conviés. Je ne suis pas très coquette madame, j’aime les choses simples. Madame Herat se mit soudain à rigoler, elle plaça délicatement sa main devant sa bouche et rigola de plus belle. L’élégance de cette femme était indéniable, seule une femme du monde aussi raffiné s’avait faire la différence.
-          Ma chère enfant, vous m’impressionnerez toujours ! Que de modestie et de retenue, soyez plus ouverte à vous-même. J’ai rencontré des jeunes filles des quatre coins du monde, toutes plus belle et plus riches les unes que les autres. Mais aucunes d’entre elles ne possédaient la beauté et l’élégance qui te caractérisent tant. Eva s’empourpra et baissa la tête. Je n’ai pas un don de savoir flatter très poussé ma chère, mais je sais juger de la beauté et tu es la plus sublime de toute. Mme Herat la fixa sans croiser son regard et continua d’apprécier son thé au jasmin.

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