mercredi 3 mars 2010

Chapitre 3 : suite 5


(Afin de pouvoir suivre l'ordre du chapitre 3 voici les parties antérieures)


(Edvard Munch "The Scream" 1893)

-          Tu peux te servir Eva, tout ce qu’il y a dans cette pièce est à ta disposition; de nombreuses paires de chaussures sont aussi disponibles dans la petite pièce voisine. Lui proposa très généreusement madame Herat. Dans ses yeux, on pouvait voir tout le plaisir que cela pouvait lui procurait. Eva était très étonnée de cette proposition et en même temps, elle s’en voulait un peu. Elle avait toujours eu une mauvaise image de la famille Herat, certes ils ne lui avaient jamais montraient franchement beaucoup d’intérêt, mais Eva se rendit compte qu’elle les avait jugé trop vite et qu’elle n’avait jamais eu vraiment l’occasion de les côtoyer plus que ça. Les événements passés avaient crées comme une ouverture entre elle et les Herat.

-          Madame, vous me faites là un grand honneur, mais je ne peux accepter, c’est beaucoup trop. Eva baissa la tête tentant désespérément de cacher son air gêné.
-          Ma chère enfant, je sais que vous ne nous portez pas dans votre coeur, j'aimerais changer cela à l'avenir et être plus proche de vous. Altair ne sait pas garder sa langue dans sa poche. Elle avait prononcée le prénom d’Altair et sur son visage se dessina un large sourire. Je veux que tu saches que j’aime beaucoup  ta famille. Mais je ne sais pas pourquoi avec Altair et toi c’est différent, je vous estime comme mes propres enfants... . Cela peut te paraître insensé je le conçois, mais je ne peux rien y faire c’est ainsi. Elle perdit son large sourire rassurant et retrouva son sérieux un instant. 

-         Maintenant Eva accepte ce modeste cadeau que je te fais là, ça me ferait énormément plaisir que tu portes au moins une de ces magnifiques robes, de toute façon si tu ne les utilisent pas je ne vois pas qui le ferra ? il y a longtemps que je ne peux plus rentrer dans du 36. Madame Herat s’esclaffa harmonieusement avec Eva qui commençait à se sentir à l’aise avec un membre de cette famille.

-          Vous êtes très belle… Eva la regarda longuement et continua sans savoir si maintenant elle pouvait se permettre se genre de remarque. Je constate tout juste que c’est de vous que vos fils ont hérités de ces superbes yeux verts, il est très rare de trouver de tels yeux dans la region.
-          Merci du compliment, j’ai moi-même hérité des yeux de ma mère, qu’elle repose en paix… Madame Herat fixa le sol un moment comme si elle pensait à sa défunte mère, morte il a plus de 25 ans, elle était âgée de 106 ans lorsqu’elle quitta ce monde.
-          Madame allez vous bien ? lui demanda Eva intriguée de la voir perdu  ainsi dans ses pensées.
-          Oh ! je suis désolé Eva, je me suis laissé aller. Elle se mordit les lèvres et surenchéri. Vois tu Eva, la vie est un passage éclair pour chacun de nous dans ce monde, il faut qu’elle soit tienne ! Pour cela il faut savoir où tu mets les pieds et sur qui tu dois vraiment compter. Elle posa sa main sur l’épaule d’Eva sans la regarder et lui tendit une clef. La voici, elle ouvre ton désormais dressing, si je ne suis pas là, demande à mes fils ou aux domestiques de te laisser entrer, je ne possède qu’un seul jeu de clef donc prends en soin. 

Elle lui fit un clin d’œil et d’un léger signe de tête quitta la pièce. Pourquoi Mme Herat lui avait-elle dit cela, était ce une mise en garde ? Un conseil avisé ? Il était vrai qu’elle avait conclut d’une manière plutôt théâtrale. Avec tout ce qu’Eva avait subit ces jours ci, plus rien ne lui échappait, elle ne laissait plus rien passer sans interpréter chaque propos. Elle avança les pieds traînant jusqu'à la petite porte, elle jeta un dernier coup d’œil à cette large collection de robes entreposées à sa guise et décida de choisir la première qui lui tomberait sur la main. Elle fit demi tour, ferma les yeux et s’empara d’une robe, tout en refermant la porte aux merveilles. Son cœur pesait bien une tonne, le dîner royal en était la raison, une pression qui enflée de jour en jour.

Traversant l’allée au galets multicolores, Eva avait le cerveau en ébullition, n’ayant pas put parler à Rayane, cela ne faisait qu’accentuer le mystère qui planait autour de ce qui arrivait dans sa vie. Demain le dîner royal allait être très éprouvant, elle savait que tout allait se jouer ce fameux soir et que plus rien ne serait comme avant.
Arrivée devant l’enclot de la modeste maison de ses parents, elle ne voulait pas rentrer, devoir affronter le regard empli de pitié de sa famille ne l’a tentait vraiment pas. Eva est elle devenu folle ? Son amour pour Anis la tuera t’elle un jour ? Etaient sûrement des questions qui avaient traversaient leurs esprits, mais ce qui l’attristait le plus c’est qu’ils n’avaient pas tort, Eva se posaient d’innombrable questions de ce genre, Anis allait courir à sa perte, alors que lui, allait se fiancer demain avec la perfide Sirheen. Eva était victime de troubles paranormaux qui allaient réellement lui faire perdre l’esprit. 

Ne voulant pas se retrouver en présence de sa famille, elle décida d’aller voir sa cousine Marissa, elle lui montrerai la robe qu’elle porterai demain et il fallait également qu’elle ai une petite discussion avec sa cousine au sujet de Sihreen. Visiblement Marissa en avait trop dit à la fiancée d'Anis et cela remettait en question toute la confiance qu’Eva avait en elle.

Sihreen et Eva étaient désormais ennemies, même si cette dernière avec déjà perdu la partie, Eva ne voulait pas se battre avec elle, surtout pas pour Anis. Elle avait déjà jetée les armes, se battre pour quelqu’un qui ne l’aimait plus était bien triste, les causes perdues ne la passionnaient vraiment pas.

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